RÉSIDENCES ARCHIPEL
La résidence ARCHIPEL pilotée par le Frac Grand Large — Hauts-de-France prend place dans un écosystème méconnu, celui des écoles d’art de pratique amateur et de préparation aux formations artistiques.
Les rencontres entre de jeunes artistes et les publics de ces écoles favorisent l’émergence de communautés temporaires et marquent durablement de leurs empreintes la création en région.
Pendant trois mois, des équipes professionnelles accompagnent les artistes qui reçoivent une bourse de résidence ainsi qu’une bourse de production, un texte sur leur travail est commandé à un.e critique d’art et des expositions sont organisées dans la région. À travers cette résidence, le Frac aide à tisser des liens entre différents partenaires (musées, écoles, fablabs…) pour aller à la rencontre des habitant.e.s, regarder ensemble des oeuvres et partager des interprétations.
Initié par la Drac Hauts-de-France avec le Frac Grand Large, ARCHIPEL reçoit notamment le soutien du département du Pas-de-Calais à travers l’aide apportée au PÔLE LITTORAL : l’école Municipale d’Arts de Boulogne-sur-Mer et l’École d’Art du Calaisis Le Concept. Les écoles partenaires du PÔLE INTÉRIEUR sont : l’école d’arts plastiques espace Villar(t)s de Denain et le Centre des arts plastiques et visuels de la Ville de Lille.
LA RÉSIDENCE
SOUTENIR LA CRÉATION
Destinée à accompagner le travail d’artistes en début de carrière, cette résidence met à disposition les ateliers des écoles tournées vers les pratiques diverses, de la sculpture, à la gravure en passant par la photographie. Accueillis sur un pôle territorial constitué de deux écoles d’arts et d’un réseau d’acteurs culturels, les artistes bénéficient d’un ensemble de ressources favorables, à même de faire fructifier les démarches de recherche. La résidence permet ainsi les rencontres, le partage des savoir-faire, la découverte d’une région et offre l’opportunité de temps d’expositions et d’échanges avec un(e) critique d’art.
FAVORISER LA RENCONTRE AVEC LES PUBLICS
Installés au sein des écoles d’arts plastiques, la présence quotidienne des artistes est l’occasion de tisser des liens avec le public des écoles, engagé dans une démarche de découverte et de pratique amateur des arts plastiques. La création contemporaine dans sa diversité, le travail de recherche, d’expérimentation et de production sont appréhendés de manière concrète dans un rapport de proximité et de partage.
UNE DYNAMIQUE À L’ÉCHELLE DES HAUTS-DE-FRANCE
Conçu à l’échelle de la région Hauts-de-France, ce programme de résidences de recherche et création bénéficie de la mise en réseau d’un ensemble de structures et de territoires singuliers. Tel un archipel, ces structures disséminées sur un espace géographique discontinu se caractérisent par la cohésion et les liens qu’elles entretiennent et cette ambition commune de soutien à la création et de partage d’expérience.
La résidence se déroule de septembre à janvier et est suivie de temps d’expositions entre février et juin.
RÉSIDENCE ARCHIPEL 2024 :
Virginie Cavalier et Josselyn David
VIRGNIE CAVALIER
Pôle littoral : Écoles d’art de Boulogne-sur-Mer et Calais
Diplômée de l’École Supérieure d’Art et de Design des Pyrénées – Tarbes en 2018, les recherches de Virginie Cavalier s’articulent autour des relations de symbioses et d’interdépendances animales, végétales et humaines.
Pour ce faire, tout commence hors de l’atelier : appréhender les montagnes et les forêts, y expérimenter des affûts photographiques, filmiques et sonores, glaner des matières naturelles et animales, à partir desquels se construiront sculptures, objets rituels, installations et photographies. A la manière de catalyseurs, ces affûts lui permettent de provoquer la rencontre avec l’animal, entraînent ajustements, rebonds, élaborations venant nourrir et s’imbriquer à la pratique d’atelier.
JOSSELYN DAVID
Pôle intérieur : Centre d’arts plastiques et visuels de Lille et l’école d’art municipale de Denain
Né en 1997 à Orléans (France), Josselyn David vit à Tours et travaille aux Ateliers de la Morinerie, à Saint‑Pierre‑des‑Corps. En 2020, il a cofondé le collectif Bruit Contemporain, avant d’obtenir son DNSEP en 2021 à l’ESAD TALM-Tours. Après sa sortie d’école, son travail s’est poursuivi à travers diverses résidences de recherche/création (Les affluentes – TALM-TOURS ; Booster – Mode d’emploi).
Sa démarche se matérialise principalement à travers des œuvres performatives qui intègrent des dispositifs éco-conçus, privilégiant l’utilisation de matériaux recyclés. Elle explore la rencontre entre l’intime et la science, en s’appuyant sur des récits personnels, des enquêtes de terrain et des études scientifiques et sociologiques. L’utilisation de matériaux tels que la cire, la terre ou l’eau a profondément influencé son rapport à l’œuvre, priorisant les caractéristiques d’une matière à sa forme en elle-même. Ces éléments lui permettent de créer un langage exprimant les mutations, transformations et disparitions de la matière et d’un vivant silencieux. Son travail invite ainsi à plonger dans le monde des choses pour mieux en saisir la réalité et en réécrire l’histoire.
RÉSIDENCE ARCHIPEL 2023 :
Sirine Ammar et Pauline Delwaulle
SIRINE AMMAR
Pôle intérieur : Centre d’arts plastiques et visuels de Lille et l’école d’art municipale de Denain
Née en 1991, vit et travaille entre Paris, Tunis et Athènes.
Diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2017, Sirine Ammar développe une pratique où la sculpture s’aplanit tandis que la photographie devient une matière à modeler, un trompe-l’œil qui témoigne de la disparition de l’image. Cette dernière se transforme en un motif presque abstrait où se superposent deux mondes : celui du réel d’une part, et celui du décorum, de l’ornemental, de l’image-matière.
PAULINE DELWAULLE
Pôle littoral : Écoles d’art de Boulogne-sur-Mer et Calais
Vit et travaille à Dunkerque.
Pauline Delwaulle est diplômée du Fresnoy en 2013. Par son travail et ses recherches, elle interroge notre rapport au lieu, au paysage et à ses mouvements infimes. La question de l’écriture de l’espace et de sa représentation est au coeur de ses projets (toponymie, topographie, géologie…). Véritable touche à tout, elle manie aussi bien la caméra que le cerf-volant, le dessin que la lumière, la carte de géographie que l’écriture. Elle travaille depuis quelques années sur les problématiques d’érosion et d’évolution des traits de côte.
RÉSIDENCE ARCHIPEL 2022 :
Apolline Ducrocq et Céleste Rogosin
APOLLINE DUCROCQ
Pôle intérieur : Centre d’arts plastiques et visuels de Lille et l’école d’art municipale de Denain
Née en 1997 à Boulogne-sur-Mer, vit et travaille à Dunkerque.
Diplômée de l’ÉSÄ Dunkerque-Tourcoing, Apolline Ducrocq est une « artiste bricoleuse, chercheuse et collectionneuse. Mon travail s’articule autour de la sculpture, de l’assemblage, de la photographie et de l’installation.Je questionne l’espace urbain et architectural en constante mutation à travers l’image du chantier de construction, un milieu dans lequel j’erre depuis mon enfance. Ma pratique tend à penser la création comme une construction, comme un moyen de déclencher des expériences. Fabriquer des récits sur et avec le monde, dans une relation active avec des histoires issues d’un site, d’un terrain. »
CÉLESTE ROGOSIN
Pôle littoral : Écoles d’art de Boulogne-sur-Mer et Calais
Née en 1989, vit et travaille à Paris. Formée initialement en danse, théâtre et cinéma, Céleste Rogosin est diplômée du Fresnoy – studio national des arts contemporains en 2021.
Elle développe aujourd’hui une écriture transdisciplinaire et performative où dialoguent mythes, corps et paysages. A travers des films ou des installations, elle exploite la fiction pour révéler des enjeux politiques de la relation des corps à l’espace. Les notions d’utopies – ou du moins leurs recherches et tentatives multiples d’affirmation – sont en permanente redéfinition dans ses projets. Par la quête d’un devenir autre du corps, qu’il soit archaïque, animal ou technologique, elle cherche à faire exister des espaces alternatifs libératoires, physiques et mentaux.
RÉSIDENCE ARCHIPEL 2021 :
Marina Vandra et Guilhem Roubichou
MARINA VANDRA
Pôle littoral : Écoles d’art de Boulogne-sur-Mer et Calais
Estampes, peintures et installations immersives composent la pratique de Marina Vandra et présentent des espaces mentaux, comme des surfaces de projection des intentions du regardant. Les projets tendent à questionner la perception des environnements, leur multiplicité d’interprétation et l’idéalisation de la réalité par la composition d’illusions. Un langage du potentiel est ainsi proposé, un langage qui prend différemment sens en fonction de celui qui le regarde.
Diplômée de l’EnsAD de Paris en 2015 et du Royal College of Art de Londres en 2017, Marina Vandra vit et travaille à Paris. Son travail a été exposé à en France, en Belgique, au Royaume-Uni et aux États-Unis. En 2018, il est récompensé par le Prix de Gravure Lacourière.
GUILHEM ROUBICHOU
Pôle intérieur : Centre d’arts plastiques et visuels de Lille et l’école d’art municipale de Denain
Guilhem Roubichou se réapproprie son quotidien et sa culture « néo rurale » en les déplaçant dans le champ de l’art. Il crée un contraste entre système naturel et système artificiel et joue avec la « technologie-gadget » qui se démocratise, la détournant de sa fonction première.
Diplômé de la Villa Arson, Guilhem Roubichou vit et travaille entre l’Ariège d’où il est originaire et Bidart au Pays Basque. En 2018, il cofonde le collectif d’expositions Grande Surface à Bruxelles, motivé par la volonté de montrer et promouvoir la création contemporaine. Il participe en 2020 à la 69ème édition de Jeune Création à la Fondation Fiminco, à After Party à la Fondation du Doute Blois et plus récemment à l’Atelier chiffonnier de Dijon pour l’exposition Le réveil des mouches.
RÉSIDENCE ARCHIPEL 2020 :
Adrien Degioanni et Marc-Antoine Garnier
ADRIEN DEGIOANNI / PÔLE INTÉRIEUR
C’est en travaillant avec le naturel fragile des bruits que l’on nomme « silences » et des sons de synthèses qui n’ont pas d’équivalent dans la nature qu’Adrien Degioanni élabore des systèmes de diffusion desquels émergent des environnements et sculptures sonores. Le son – élément physique et invisible – façonne consciemment et inconsciemment notre perception du monde. Ses recherches et corrélations matérielles entre le son, les lieux [d’expositions] et nos corps déambulateurs, interrogent des états transitoires et audibles qui se tendent entre présence et absence, concret et abstrait. Adrien Degioanni, originaire de Toulouse, est diplômé de l’ESAPB (Biarritz, 2014) et de l’ISDAT (Toulouse, 2016). Il cofonde en 2018 le collectif d’expositions Grande Surface à Bruxelles. Il vit et travaille entre la France et la Belgique.
MARC-ANTOINE GARNIER / PÔLE LITTORAL
Diplômé de l’École Supérieure d’Art et Design Le Havre-Rouen, Marc-Antoine Garnier tente depuis de nombreuses années de questionner la photographie à travers sa spatialisation, sa relation au support ainsi que son pouvoir sculptural. Cette volonté de s’émanciper de l’usage classique du médium photographique induit de nouvelles relations entre l’image et le spectateur et se retrouve aujourd’hui intimement lié à la nature. Au-delà de l’image, c’est sa matérialité qui nous amène à nous questionner sur notre rapport au temps, à notre propre existence et nous engage à alimenter notre réflexion sur la nature et la condition humaine.
RÉSIDENCE ARCHIPEL 2019 :
Nefeli Papadimouli et Maxime Testu
NEFELI PAPADIMOULI / PÔLE LITTORAL
Née en 1988, vit et travaille entre Athènes et Paris.
Diplômée de l’École d’Architecture de l’Université Nationale Polytechnique d’Athènes et de l’ENSBA Paris, ses installations soulignent l’importance du corps humain – “le premier lieu dans lequel nous existons” – en appelant souvent à une implication directe du spectateur avec l’objet d’art (l’état de l’oeuvre comme une manière d’agir). Elle expérimente et met en confrontation des concepts qui habitent la société – tels que la différence et la ressemblance, l’union et l’opposition -, comme autant d’exercices poétiques permettant de redéfinir la construction culturelle qui bâtit nos perceptions et nos valeurs.
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MAXIME TESTU / PÔLE INTÉRIEUR
Né en 1990, vit et travaille à Paris.
Formé à l’ENSBA de Lyon et à la HEAD à Genève, Maxime Testu travaille par paratexte. Il s’affirme comme le collecteur, le collectionneur et en un sens le curateur d’un matériel iconographique dont l’organisation vient se substituer au discours argumenté. Si l’on peut trouver dans son travail des références à l’artiste américain Paul Thek (États-Unis, 1933-1988), c’est notamment dans la rencontre de formes artistiques et machiniques ainsi que dans la perspective biomorphique de l’outil, envisagée comme une expérience sensible, cognitive et esthétique.
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RÉSIDENCE ARCHIPEL 2018 :
Jean-Julien Ney et Emmanuel Simon
JEAN-JULIEN NEY / PÔLE LITTORAL
Le travail de Jean-Julien Ney résulte d’une quête d’analogies entre volume et image. Prenant la forme d’installations mêlant sculpture et photographie, cette recherche produit des systèmes autonomes véhiculant leurs propres codes et logiques. Diplômé de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon, Jean-Julien Ney a exposé à la galerie Thaddeus Ropac (Pantin) dans le cadre de Jeune Création 67e, au Frac-Artothèque Limousin (Limoges), à la ZOO Galerie (Nantes) ainsi qu’à la galerie Hors Les Murs (Marseille).
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EMMANUEL SIMON / PÔLE INTÉRIEUR
Lors de ses résidences ou de ses expositions, Emmanuel Simon sollicite des artistes afin de travailler de manière collégiale, de la carte blanche pour intervenir sur une de ses toiles à la création d’un collectif, éphémère ou non. Lors de ces moments de réflexion à plusieurs s’inventent les règles et protocoles de travail, nom de l’œuvre, conditions de monstration et les participants deviennent co-auteurs. Emmanuel Simon aime à se diluer dans ces collectifs. Diplômé de l’institut supérieur des arts de Toulouse, Emmanuel Simon a notamment exposé à la Friche Belle de Mai (Marseille), à la Galerie Jeune Création (Paris) et au Frac Occitanie Montpellier.
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RÉSIDENCE ARCHIPEL 2017 :
Sacha Golemanas et Ève Chabanon
SACHA GOLEMANAS / PÔLE LITTORAL
Les sculptures et installations de Sacha Golemanas sont le fruit d’analogies visuelles et conceptuelles à la croisée de mondes poétiques divers. La nature et l’histoire de son observation et appropriation sont au cœur de ses réflexions. Elle s’interroge sur notre rapport à l’animal, comment existe-il à travers nous, nos cultures et nos iconographies. Dans ses recherches actuelles prédominent l’élément aquatique et ses potentiels plastiques.
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ÈVE CHABANON / PÔLE INTERIEUR
Ève Chabanon est une artiste française, installée à Londres. À travers la performance, l’écriture ou la conception d’objets prétextes, elle bâtit des espaces physiques et conceptuels provocant l’implication de groupes ou d’individus marginalisés. Elle puise ainsi dans les mythologies de l’intime et emprunte à l’activisme et à différents systèmes éducatifs alternatifs ses outils afin d’établir des détournements du quotidien.
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Avec le soutien de la Drac Hauts-de-France et du département du Pas-de-Calais.